Au cours de l’édition 2018 du Hackathon Insum, nous avons parlé à Martin D’Souza, Directeur de l’Innovation à Insum. Martin a expliqué les grandes lignes qui régissent le Hackathon annuel d’Insum et la façon dont lui et les équipes InsumHack18 ont abordé le thème de cette année, Alexa.
Alexa est un assistant activé par la voix intégré dans des plateformes comme l’Echo d’Amazon.
Alors combien d’Hackathons as-tu organisés chez Insum jusqu’à présent ?
Je pense que c’est le troisième. C’est quelque chose que j’ai voulu faire dès que j’ai rejoint Insum. Je dois remercier Michel St-Amour (cofondateur et Président d’Insum) et Francis Mignault (cofondateur et Vice-Président Technologies à Insum) d’y avoir cru parce que ça demande beaucoup de préparation et ça représente aussi des coûts. La première année a été un franc succès et c’est depuis devenu un événement récurrent. Cette année a été particulièrement excitante parce que les équipes venaient du Canada, des États-Unis et du Pérou !
Les employés ont eu l’air de vraiment aimer ça. Ça leur donne l’occasion de faire des choses qu’ils ne font pas dans leur travail quotidien. Ça leur permet aussi d’explorer des technologies qu’ils n’ont pas encore eu à utiliser avec les clients.
La technologie utilisée lors du hackathon de cette année est Alexa. Quel est le niveau de difficulté avec Alexa ?
C’est plutôt difficile ! C’est de loin le hackathon le plus stimulant qu’on ait eu, pour cette raison. Dans le passé, nous avons donné aux participants un thème ou bien nous avions eu une compétition ouverte. Les équipes avaient tendance à utiliser les technologies qu’ils connaissaient. Ils faisaient de belles choses et créaient des applications qu’ils n’allaient pas nécessairement utiliser chez le client. Cette année, ils font des choses qu’ils n’ont jamais faites avant. Et puis travailler avec Alexa c’est compliqué; il y a beaucoup de détails. C’était intéressant parce qu’au début les gens avaient du mal à faire fonctionner les choses. Et quand ils y sont enfin arrivés, ça a créé une vraie excitation. C’est comme quand vous commencez à coder. Vous êtes bloqués et puis vous devez vous en sortir, et quand vous y arrivez, c’est grisant.
Je dois ajouter que même si peu de nos clients utilisent Alexa, il y a beaucoup de choses à apprendre de cette expérience. Beaucoup de choses à en retirer.
Comment avez-vous aidé les équipes à se concentrer ?
Cette année, ils ont eu un mois pour se former et faire des recherches sur ce qu’ils allaient faire avec Alexa. Nous avons un thème à la Iron Chef. Iron Chef est une série télé où l’on donne un ingrédient aux chefs. Ils doivent alors se débrouiller pour faire un repas de 5 services avec cet ingrédient. Si cet ingrédient est du homard, ça veut dire 5 services, y compris le dessert, avec du homard. C’était l’idée qui a motivé ce qu’on a voulu faire ici. Comme Alexa est un produit compliqué, nous avons donné de la formation. Il y a toute une série d’étapes nécessaires pour le faire fonctionner.
Les idées des équipes du hackathon sont-elles pratiques, ou bien complètement farfelues ?
Ça dépend (rires). C’est sûr que je ne vais rien révéler ici. Certaines idées sont pratiques pour la vie de tous les jours, et d’autres sont plus pratiques pour les équipes et les départements TI. Certaines sont juste vraiment amusantes ! Mais je pense que les participants retiendront avant tout ce qu’ils ont appris sur la technologie utilisée et comment ils y sont arrivés. Il y a vraiment des idées très intéressantes, et les gens sont allés bien au-delà de ce que je pensais qu’ils allaient faire ! J’ai passé un mois à rechercher et à répondre aux questions des participants sur Alexa, mais maintenant ils me montrent des choses que je ne savais pas faire ! C’est vraiment intéressant qu’ils soient allés aussi loin en à peine une demi-journée de vrai travail.
Comment les équipes travaillent-elles avec Alexa ?
Ils doivent d’abord se connecter à l’interface Alexa via un service web. C’est ce qui leur permet de contrôler ce qu’Alexa appelle des « Skills ». Par exemple, une application dans votre iPhone est une « skill » qui est intégrée à votre appareil. Vous pouvez le contrôler via Alexa. Quand vous parlez à votre Echo (appareil Alexa), il va convertir la voix en données utiles lisibles par un ordinateur. C’est ensuite envoyé à n’importe quel service RESTful de votre choix. Donc Alexa aide à changer les idées préconçues sur les interfaces utilisateur. Nous sommes tous habitués à utiliser une souris et un clavier en ce moment, et à programmer avec ça. Maintenant nous devons programmer avec des contrôles activés par la voix.
Alexa vous aide vraiment parce que vous pouvez la façonner, et lui dire ce que vous attendez et ce qu’elle doit vous répondre. Vous n’avez pas besoin d’écrire tout ce code. Ce que vous devez écrire c’est ce que vous voulez qu’elle fasse avec le texte en anglais qu’elle vient de traiter. Alexa ne sait pas quoi faire avec ça. Vous lui dites comment traiter ça et quoi répondre à l’utilisateur.
Je pense que ça pousse les participants à se rendre compte que tout dans leur vie quotidienne n’est pas centré sur l’usage d’un clavier et d’une souris. Maintenant vous pouvez demander à Alexa d’ajouter quelque chose à votre liste d’épicerie, mais il existe une multitude d’autres tâches qui peuvent potentiellement être automatisées de cette façon.
C’est encore difficile d’imager ce que les équipes ont concocté…
Eh bien on va découvrir ça lundi après-midi (Rires) ! Certaines équipes ont commencé avec des idées très simples, et maintenant qu’ils sont arrivés à les faire fonctionner, ils commencent à développer à partir de ces idées très rapidement. Encore une fois, c’est très intéressant parce qu’ils ont vraiment travaillé très peu de temps. J’ai hâte de voir les résultats.
Nous aussi ! Merci beaucoup, Martin D’Souza.
Merci !
Découvrez les résultats d’InsumHack18 ici (en Anglais uniquement).